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Comprendre le cancer

CANCER – THE MOST RESEARCHED DISEASE IN THE WORLD

Comment les cellules cancéreuses communiquent-elles ?

Bien que la science ait parcouru un long chemin, de nombreuses questions demeurent sur le chemin de la prévention et de la guérison du cancer. Il existe 100 à 200 types de cancer. Les types de cancer sont généralement nommés d’après les organes ou les tissus dans lesquels ils se développent. La leucémie est un groupe de cancers du sang qui prennent naissance dans la moelle osseuse et entraînent un nombre élevé de cellules sanguines anormales. Ces cellules sanguines ne sont pas entièrement développées et sont appelées blastes ou cellules leucémiques.

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Cette image a été réalisée par des chercheurs en cancérologie du Luxembourg qui étudient la leucémie, un groupe de cancers du sang. On voit ici trois cellules superposées (reconnaissables aux noyaux en bleu) dont le cytosquelette (en rouge) absorbe de petites particules (en vert) – appelées exosomes – libérées par des cellules leucémiques.
Cette vidéo et l’image ci-dessus ont été capturées avec l’aide du chercheur doctoral Ernesto Gargiulo (CANBIO DTU), en collaboration avec le Dr Céline Hoffman, responsable de l’installation d’imagerie au Luxembourg Institute of Health (LIH).

Les exosomes sont des nanovésicules (30 à 150 nm de diamètre), beaucoup plus petites que les cellules, produites par toutes les cellules de l’organisme. Les cellules les utilisent pour envoyer des messages sous forme de matériel biologique. La cellule qui reçoit le message va modifier son comportement en fonction des informations contenues dans l’exosome.

Le cytosquelette est une sorte d’échafaudage présent dans toutes les cellules. Il est constitué de protéines telles que l’actine. Il aide les cellules à garder leur forme, les protège et leur permet de se déplacer, à l’aide de structures flexibles spécifiques. Il facilite le transport à l’intérieur de la cellule, dans un compartiment appelé cytoplasme, en permettant le déplacement des vésicules et des organites, et joue un rôle dans la division cellulaire.

Quel rôle cela joue-t-il dans la recherche sur le cancer ? Les exosomes des cellules leucémiques favorisent la progression du cancer

Les cellules tumorales utilisent les exosomes pour communiquer avec les cellules environnantes. L’impact de cette communication dépend du type de cancer et des cellules réceptrices.

Les chercheurs Jérôme Paggetti et Etienne Moussay du Luxembourg Institute of Health (LIH) dirigent le groupe Tumor-Stroma Interactions (TSI), qui étudie le rôle de cette communication dans la leucémie.

Reprogrammer l’environnement

Les scientifiques ont découvert que les messages – exosomes – envoyés par les cellules leucémiques jouent un rôle clé dans la progression de la maladie : ils reprogramment l’environnement autour de la tumeur de telle sorte qu’il favorise la survie des cellules cancéreuses, empêche le système immunitaire d’agir et contribue donc à la propagation du cancer.

Cette recherche est soutenue conjointement par le FNR et la Fondation Cancer.


Faire la lumière sur la tumeur cérébrale la plus agressive

Les chercheurs en cancérologie du LIH, la professeur Simone Niclou et le docteur Anna Golebiewska, dirigent une équipe de chercheurs qui étudient les tumeurs cérébrales.

Une grande partie du travail du laboratoire de neuro-oncologie NORLUX est axée sur les glioblastomes, la tumeur cérébrale la plus agressive – elle possède des tentacules en forme de doigts qui s’infiltrent dans le cerveau, ce qui la rend très difficile à éliminer complètement.

Un taux de mortalité de 95%

En raison de leur croissance rapide, le pronostic des patients est généralement sombre : Avec un traitement standard (chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie), la survie n’est que de 12 à 15 mois en moyenne, et moins de 5 % des patients survivent plus de cinq ans.

Parmi les personnes célèbres qui sont décédées d’un glioblastome figurent les artistes George Gershwin et François Truffaut, ainsi que le sénateur américain John McCain et Beau Biden, fils du président américain Joe Biden.

Découverte : Les cellules du glioblastome s’adaptent à leur environnement

Ayant travaillé sur des dizaines de projets de recherche, l’équipe a par exemple découvert que les cellules de glioblastome s’adaptent rapidement à leur environnement et transforment leur structure de surface, des connaissances qui pourraient aider à optimiser les futurs traitements.

L’équipe a reçu un 2021 FNR Award dans la catégorie Outstanding Scientific Achievement pour ses avancées dans la recherche sur le glioblastome.

Dans un nouveau projet, financé conjointement par le FNR et la Fondation Cancer, l’équipe veut caractériser les différences moléculaires et génétiques entre les tumeurs cérébrales primaires et récurrentes, avant de tester leurs réponses à différents médicaments nouveaux et existants. L’objectif ultime est de disposer d’options de traitement personnalisées pour les patients atteints de gliomes récurrents, pour lesquels les soins standard n’ont pas donné de résultats.

Organoïdes de tumeurs cérébrales en 3D pendant le traitement médicamenteux (cellules mortes = rouge ; vert = cellules viables). Les chercheurs utilisent ces organoïdes pour mieux comprendre, par exemple, ce qui se passe pendant le traitement.
Les images montrent des cellules de glioblastome se développant dans différents microenvironnements.
Discover more about this research project in our video:

L’actine(g) comme protection : une barrière empêchant les cellules cancéreuses d’être attaquées ?

Notre corps est incroyable : notre système immunitaire est doté de cellules tueuses qui patrouillent et attaquent les cellules malsaines, comme les cellules cancéreuses. Cependant, les cellules cancéreuses peuvent parfois éviter d’être attaquées, ce qui entraîne une évasion immunitaire et la progression de la maladie. La science veut comprendre les différents facteurs responsables de ce phénomène afin d’élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à restaurer ou à améliorer la capacité des cellules immunitaires à détruire les cellules cancéreuses.

Le groupe « Cytosquelette et progression du cancer », dirigé par le Dr Clément Thomas, a découvert que le cytosquelette d’actine joue un rôle essentiel dans l’évasion immunitaire des cellules cancéreuses. Les scientifiques ont montré que lorsque les cellules immunitaires, telles que les cellules tueuses naturelles (NK, pour Natural Killer cells), attaquent les cellules cancéreuses, une accumulation massive d’une protéine appelée actine peut se produire à l’interface entre les deux types de cellules. L’équipe soupçonne que la « réponse actine » agit comme une barrière physique, empêchant la cellule NK de détruire la cellule cancéreuse. Les chercheurs travaillent sur un projet visant à mieux comprendre ce processus, en se concentrant particulièrement sur le cancer du sein, première cause de décès par cancer chez les femmes au Luxembourg.

Lisez un article sur l’une des découvertes de ce groupe (EN) ou un résumé (EN) de l’un de leurs autres projets de recherche soutenus par le FNR.

Image microscopique d’une masse de cellules cancéreuses du sein ou « sphéroïde » (en vert) attaquée par des cellules immunitaires (en orange). Les noyaux des cellules apparaissent en bleu. Certaines cellules cancéreuses sont capables d’ériger une barrière d’actine à l’interface cellule-cellule (zones vertes brillantes), ce qui les protège des cellules immunitaires. Photo du Dr Celine Hoffmann, chercheuse dans le groupe « Cytosquelette et progression du cancer », LIH.

Étudier le microenvironnement du cancer du côlon

Le cancer colorectal (CCR) est l’un des cancers les plus fréquents et les plus mortels au monde, avec 1,2 million de diagnostics et environ 600 000 décès chaque année. Au Luxembourg, le CCR est l’un des cancers les plus meurtriers, tant chez les hommes que chez les femmes. Comme pour les autres cancers, un diagnostic et un traitement précoces augmentent les chances de survie.

Les chercheurs ont trouvé des preuves que les bactéries de l’intestin sont un facteur important dans le CCR, mais sont-elles une cause ou une conséquence ? Les chercheurs du groupe « Mécanismes moléculaires des maladies » de l’Université du Luxembourg étudient le microenvironnement du cancer du côlon, dans le but de répondre à cette question et de trouver de nouveaux traitements.

Organoïdes dérivés d’un spécimen de tissu de CCR humain provenant de la cohorte nationale de CCR de l’équipe. Les organoïdes sont de minuscules cultures tissulaires tridimensionnelles auto-organisées, dérivées de cellules souches. Ces cultures peuvent être créées pour reproduire une grande partie de la complexité d’un organe ou pour en exprimer certains aspects. Letellier et son équipe les utilisent pour réaliser des expériences in vitro en laboratoire.

Il a été démontré que le mode de vie et les choix alimentaires influencent les bactéries de notre intestin. Dans le cadre d’un nouveau projet, le Dr Elisabeth Letellier et son équipe cherchent à savoir si des changements dans les bactéries pourraient être responsables du déclenchement de la croissance d’une tumeur. Si la réponse est positive, l’objectif est de déterminer avec précision quelle bactérie ou communauté bactérienne participe à ce processus. L’équipe vérifiera également si différents régimes alimentaires ont un impact sur la progression du cancer, ce qui pourrait contribuer à l’élaboration de recommandations diététiques pour les patients atteints de cancer colorectal.

La recherche d’Elisabeth Letellier est soutenue conjointement par le FNR et la Fondation Cancer.


CANBIO : Former la prochaine génération de chercheurs sur le cancer

La science a fait de grands progrès dans la compréhension du cancer, mais il faut encore beaucoup de recherches avant de pouvoir vaincre cette maladie. Il est essentiel de former la prochaine génération de scientifiques.

L’unité de formation doctorale (DTU) en biologie du cancer (CANBIO) a pour objectif de réaliser cet objectif, en réunissant 12 équipes de recherche luxembourgeoises de différentes spécialités pour former 18 jeunes scientifiques en biologie du cancer. En travaillant ensemble, les doctorants étudient les tumeurs au niveau moléculaire, recherchent des biomarqueurs, étudient les raisons pour lesquelles certaines tumeurs deviennent résistantes aux traitements, recherchent de nouvelles façons de traiter le cancer et construisent des modèles informatiques de maladies pour faciliter la recherche translationnelle innovante. Le point commun de ces approches : Tous les projets gravitent autour de l’objectif de comprendre pourquoi les tumeurs progressent, et pourquoi elles reviennent. Le programme de formation implique le Luxembourg Institute of Health (LIH), l’Université du Luxembourg et le Laboratoire national de santé, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux, dont le Centre hospitalier de Luxembourg (CHL), l’Université de Bergen (Norvège) et l’Université de Paris-Saclay (France). Tous les groupes de recherche présentés sur cette page sont impliqués dans le programme. Le FNR finance la majorité des doctorants du programme par le biais du programme PRIDE.