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Comprendre la maladie de Parkinson du point de vue d’une cellule

Les scientifiques estiment qu’un cerveau humain compte environ 86 milliards de neurones, les cellules qui composent notre cerveau et notre système nerveux. Les neurones dopaminergiques ne représentent que quelques pour cent de ces neurones, mais jouent un rôle important dans notre capacité à contrôler nos mouvements. Contrairement aux autres cellules, les neurones dopaminergiques ne peuvent pas se régénérer : s’ils meurent, ils disparaissent définitivement.

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Vous regardez un réseau de neurones – l’élément principal de notre système nerveux. Les images de ce type sont réalisées grâce à une technique appelée marquage par immunofluorescence : les scientifiques ajoutent un colorant pour rendre certaines zones visibles, dans ce cas les neurones du mésencéphale.

Vous regardez un réseau de neurones – l’élément principal de notre système nerveux. Les images de ce type sont réalisées grâce à une technique appelée marquage par immunofluorescence : les scientifiques ajoutent un colorant pour rendre certaines zones visibles, dans ce cas les neurones du mésencéphale.

Vous regardez un réseau de neurones – l’élément principal de notre système nerveux. Les images de ce type sont réalisées grâce à une technique appelée marquage par immunofluorescence : les scientifiques ajoutent un colorant pour rendre certaines zones visibles, dans ce cas les neurones du mésencéphale.

Perte de neurones, perte de contrôle

La perte de ces neurones explique pourquoi les personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentent les symptômes les plus connus de cette maladie : tremblements et perte de contrôle des mouvements.

Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie de Parkinson et, bien que la science ait beaucoup progressé dans la caractérisation de la maladie, de nombreuses questions subsistent, telles que : pourquoi les neurones dopaminergiques de ces personnes dégénèrent-ils ?

À la recherche d’indices à l’intérieur des neurones

La neuroscientifique Anne Grünewald et son équipe du Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l’Université du Luxembourg étudient les mitochondries, la centrale électrique de ces cellules, pour voir si des indices peuvent être trouvés ici.

« La particularité de l’ADN mitochondrial est qu’il n’y a pas seulement une ou deux copies d’ADN par cellule, mais des centaines. Il est logique d’examiner les cellules individuellement, car leurs caractéristiques peuvent être différentes d’une cellule à l’autre.

Prof. Anne Grünewald, Université du Luxembourg
Anne montre des mitochondries sur un modèle de cellule nerveuse

Anne est venue au Luxembourg pour faire ses recherches grâce à une bourse FNR ATTRACT, dans le cadre de laquelle le FNR donne à de jeunes scientifiques prometteurs la possibilité de venir (ou de revenir) au Luxembourg pour créer leur propre groupe de recherche. Elle est depuis devenue professeur titulaire au LCSB !

Découvrez-en plus sur les recherches du laboratoire d’Anne Grünewald dans la vidéo ci-dessous, ou lisez notre interview d’Anne sur fnr.lu.


NCER-PD : le centre luxembourgeois de recherche sur la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson se caractérise principalement par des troubles du mouvement : des symptômes tels que le tremblement, la rigidité et la lenteur des mouvements. Des troubles cognitifs et une dépression peuvent également se manifester. Il n’existe toujours pas de traitement curatif ni de moyen d’empêcher la maladie de s’aggraver, la seule option pour les patients est de gérer les symptômes par un traitement.

Près de 1 300 personnes au Luxembourg, et plus de 6 à 10 millions de personnes dans le monde vivent avec la maladie de Parkinson. L’acteur Michael J. Fox est l’une des personnes les plus connues vivant avec cette maladie.

Le Luxembourg est très actif dans le domaine de la recherche sur la maladie de Parkinson, avec des dizaines de projets de recherche en cours. Beaucoup d’entre eux contribuent à un vaste programme de recherche de 8 ans (NCER-PD), que le FNR soutient avec environ 14 MEUR.

L’effort de recherche à grande échelle NCER-PD au Luxembourg vise à comprendre le mécanisme de la maladie de Parkinson afin de permettre un diagnostic plus précoce et de développer de meilleurs traitements pour les patients.

Après quatre ans seulement, NCER-PD figure déjà parmi les 7 % des plus grandes cohortes de patients atteints de la maladie de Parkinson dans le monde. Un élément clé rend la cohorte luxembourgeoise unique : tous les patients sont suivis annuellement au fil des ans, ce qui donne aux chercheurs des informations sans précédent sur la progression de la maladie.

Plus de 1600 participants à l’étude contribuent à rendre cela possible

NCER-PD apporte une contribution importante au domaine de recherche de cette maladie. L’équipe de recherche interdisciplinaire compare des personnes atteintes de la maladie de Parkinson avec des sujets témoins – des personnes non atteintes de la maladie.

Plus de 1600 participants à l’étude, originaires du Luxembourg et de la Grande Région, ont déjà pris part aux examens cliniques. Ces examens cliniques couvrent de nombreux aspects, tels que la motricité, la mémoire et l’odorat, les prélèvements biologiques tels que le sang et la salive et la venue pour des visites de suivi régulières.

En se concentrant sur ces analyses cliniques et biomédicales, l’équipe de recherche vise à mieux comprendre la diversité de la maladie de Parkinson et ses mécanismes sous-jacents.

« Ce n’est qu’en combinant de nombreuses disciplines – de la pratique médicale à la recherche en laboratoire, en passant par l’informatique – que nous pourrons comprendre la cause de la maladie et, en même temps, identifier des substances actives pour un traitement potentiel.
Ce type de progrès scientifique « Made in Luxembourg » est possible parce que toutes les disciplines nécessaires sont unifiées au Luxembourg. »

Prof. Rejko Krüger, l’un des principaux chercheurs à la tête de ce vaste effort de recherche.

Focus sur les troubles du sommeil : Les personnes souffrant de troubles du sommeil paradoxal pourraient être plus à risque

La maladie de Parkinson, une affection neurodégénérative, est généralement diagnostiquée lorsque les personnes concernées présentent les premiers symptômes moteurs, tels que des tremblements, une rigidité et une lenteur des mouvements. Ces symptômes moteurs n’apparaissent que lorsqu’une partie importante des neurones est déjà perdue.

Il n’est encore possible de diagnostiquer la maladie de Parkinson que lorsque les symptômes ont déjà commencé, en raison de la mort des neurones dopaminergiques. Les chercheurs s’efforcent d’identifier les indicateurs précoces de la maladie afin de permettre un diagnostic plus précoce.

La recherche a déjà identifié des signes précurseurs de la maladie de Parkinson tels que la perte de l’odorat, la constipation, la dépression et les troubles du sommeil, mais il reste encore beaucoup à découvrir. C’est pourquoi le groupe de recherche luxembourgeois NCER-PD a lancé une cohorte à risque : il a invité des participants présentant un trouble du sommeil spécifique associé à un risque accru de développer la maladie de Parkinson, à savoir le trouble du comportement en sommeil paradoxal. Les personnes atteintes de ce type de trouble du sommeil bougent excessivement pendant la phase de rêve, alors qu’elles interprètent leurs rêves. Souvent, elles donnent des coups de poing et de pied si violents que même leur partenaire en souffre.

Avec l’aide de cette première cohorte à risque, les chercheurs du NCER-PD visent à mieux comprendre le lien entre ce trouble du sommeil et le risque accru de développer la maladie de Parkinson. Une meilleure compréhension de ce lien permettra de détecter la maladie à un stade plus précoce. Ce type d’efforts de recherche sera bénéfique lorsque la recherche développera des thérapies neuroprotectrices pour ralentir ou même arrêter la progression de la maladie.


Une banque de cerveaux au Luxembourg

Il y a encore beaucoup de choses que la recherche ignore sur le cerveau humain et ses maladies. L’identification des troubles neurologiques est très complexe et, souvent, la maladie exacte ne peut être identifiée qu’après la mort. C’est pourquoi les chercheurs doivent comparer des cerveaux atteints à des cerveaux sains. Étant donné que l’examen du tissu cérébral d’une personne vivante est très compliqué, les chercheurs doivent étudier le tissu humain après la mort.

La principale mission de recherche du professeur Michel Mittelbronn, neuropathologiste, est de développer au Luxembourg une banque de cerveaux collectant des cerveaux humains post-mortem pour la recherche scientifique. Avec cette banque de cerveaux, il vise à développer de meilleures stratégies de diagnostic et de traitement des troubles neurodégénératifs et des tumeurs cérébrales, comme la maladie de Parkinson.

Auparavant, les échantillons de cerveau devaient être envoyés à l’étranger. Grâce à la banque de cerveaux, ces échantillons peuvent désormais être analysés au Luxembourg. La banque de cerveaux est déjà en mesure d’analyser plusieurs milliers d’échantillons chaque année, ce qui fait une énorme différence pour les patients.

Sa recherche est soutenue par une bourse de 5 MEUR du programme PEARL du FNR.